Business plan
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Le business plan : définition et importance

Par Laurent , le 14 septembre 2021

Créer une entreprise ne s’improvise pas. Tout entrepreneur doit suivre plusieurs démarches et respecter de nombreuses formalités pour réussir son projet de création. Parmi ces éléments fondamentaux, le business plan reste une nécessité absolue. Très important, ce document permet de structurer et de mûrir son projet de création ou de reprise d’entreprise. Chaque business plan est unique. Sa conception doit respecter des règles précises et il doit fournir des informations pertinentes qui vont être prises en compte aussi dans la recherche de financement que dans le développement d’une entreprise.

Le business plan : de quoi s’agit-il ?

Le business plan est un document qui contient l’intégralité du projet de création ou de reprise d’entreprise. Comme nous l’avons mentionné précédemment, ce genre de document permet à l’entrepreneur de bien mûrir son projet en se posant une multitude de questions. Ces questions offrent la possibilité de déterminer l’identité de l’entreprise, ses cibles, ses concurrents, ses stratégies, et ses ventes, sans oublier ses besoins financiers et son retour sur investissement (ou prévision de trésorerie). D’un autre point de vue, le business plan est considéré comme un devis qui englobe tous les détails, les chiffres d’affaires et les arguments concernant la création d’une entreprise.

En général, celui-ci est constitué de deux études : étude économique et étude financière du projet. Notez que ce travail est formalisé seulement dans un document. Précisons également que le contenu du business plan varie selon les caractéristiques du projet envisagé. Et grâce à son contenu, il est possible d’évaluer le projet et de prouver qu’il est réalisable et cohérent, ou pas. C’est pourquoi ce document doit rester impeccable, que ce soit son fond et sa forme.

Rédiger un business plan est une étape cruciale pour tous les entrepreneurs. Pour établir un plan bien solide, il convient d’avoir la bonne méthodologie et plus de rigueur. Concernant la rédaction du plan, il est possible de le faire en manuscrit. Mais l’utilisation d’un logiciel de rédaction en ligne est beaucoup plus pratique.

Pourquoi avoir un business plan est-il important ?

Soulignons avant tout que le business plan est un outil de représentation visant à justifier l’attractivité d’un projet. À l’aide de cet outil, le dirigeant pourra réaliser une présentation graphique du projet auprès des banques et des actionnaires. De cette manière, l’entrepreneur pourra bénéficier des financements externes. En outre, ce document est également un outil de communication essentielle dans le contexte des échanges avec les futurs collaborateurs. Cela concerne les investisseurs, les associés, les clients et les banquiers.

Par ailleurs, cet outil sert à définir la meilleure stratégie afin de concrétiser le projet, le mettre en valeur et atteindre les objectifs fixés par l’entreprise. Ce document argumentatif permet à l’entrepreneur d’avancer son plan et de le superviser personnellement. De cette manière, le dirigeant pourra effectuer des vérifications sur l’accessibilité financière de son projet. Mais pour ce faire, la structure du plan de financement devrait être parfaitement adéquate avec le projet.

Qu’est-ce qu’un « Executive Summary » ?

L’Executive Summary est une partie du business plan. Très court, celui-ci récapitule le business plan en quelques pages (deux pages). Autrement dit, il s’agit d’une synthèse qui vise à résumer les informations essentielles dans le plan d’affaires. La rédaction de l’Executive Summary est la première étape à franchir pour créer un business plan.

Grâce à ce genre de résumé, l’entrepreneur pourra avoir une vision globale sur son projet. En effet, la lecture de cette synthèse permet au lecteur de comprendre le but du projet et de connaître son modèle économique. L’Executive Summary contient les chiffres clés et les points fondamentaux du projet. D’autres informations y sont également incluses. Cela implique le nom de l’entreprise, la nature de son activité, les valeurs du projet, la clientèle visée et la typologie du marché. Sans oublier l’offre, les objectifs, la rentabilité, le positionnement, les avantages concurrentiels, l’équipe, et les besoins.

Comment est constitué un business plan ?

Vue de manière générale, un business plan se divise en deux parties :

La partie économique du projet

Il s’agit d’une étude économique du projet qui vise à exposer le montage complet du projet et à prouver sa cohérence. Cette première partie comprend :

Une étude de marché

En général, l’étude de marché a pour but de gagner le plus d’informations que possible sur le secteur d’activité ciblé. Celle-ci vise également à analyser l’offre et la demande. Ce qui permet à l’entrepreneur d’obtenir la validation de la faisabilité commerciale de son projet. Mais dans ce cas, il est nécessaire de réaliser une étude approfondie sur le marché ciblé, la réglementation, les besoins de la clientèle et la concurrence.

Une stratégie marketing et commerciale

C’est dans cette partie que l’entrepreneur détermine la clientèle ciblée, les offres de produits ou de services à lancer pour combler les besoins des clients. Dans une première lancée, l’entrepreneur doit définir la clientèle ciblée en précisant le sexe, la catégorie (particulier ou entreprise), leurs caractéristiques, et la tranche d’âge du public cible. Il en est de même pour la localisation et la catégorie socioprofessionnelle des clients ciblés. Il devra également expliquer la raison pour laquelle il a choisi ce type de clientèle.

Ensuite, l’entrepreneur devra présenter le positionnement de sa future entreprise afin de véhiculer une image parfaite de celle-ci. Le choix de ce positionnement varie selon les propositions des concurrents et l’avantage concurrentiel de l’entreprise par rapport à celui sur le marché. Dans une autre lancée, le futur chef d’entreprise est dans l’obligation de faire la présentation de ses offres (caractéristiques, description, prix pratiqués) et de sa stratégie commerciale. Pour y parvenir, il convient de définir les objectifs commerciaux de l’entreprise et de déterminer le plan d’action à employer. Et en même temps, il faudra expliquer l’ajustement et l’opération du suivi. Précisons que cette politique commerciale est totalement liée à l’étude financière du projet.

Une présentation du porteur de projet et son l’équipe

Dans cette partie, le plan d’affaires doit présenter l’entrepreneur et justifier qu’il est digne d’être le porteur du projet. De ce fait, cette représentation devra contenir la carrière, les compétences et l’expérience professionnelle de l’entrepreneur. Sans oublier sa motivation pour le lancement du projet. Le cas échéant, une représentation des équipes et des acteurs importants sera également de mise.

Des paramètres importants

Dans cette optique, une présentation de l’emplacement de l’entreprise sera nécessaire. Celle-ci contient la présentation des locaux, les caractéristiques du bail ou de l’achat, la justification du choix du lieu et même l’aménagement à envisager. Par ailleurs, l’entrepreneur devra établir une liste de l’ensemble des besoins pour concrétiser le projet. Cela concerne les investissements, les recrutements, les travaux à réaliser, et le stock à constituer. Il faut aussi que l’entrepreneur indique les ressources à déployer pour le financement. Il doit également se munir des contrats commerciaux significatifs pour sa future activité et sa collaboration. Sans oublier le montage juridique qui indique la forme juridique de l’entreprise et son régime fiscal.

La partie financière du projet

Une étude financière est toujours nécessaire dans un business plan. Bien sûr, celle-ci sert à traduire financièrement le projet de création d’entreprises sur une période donnée (3 ans en général). Normalement, cette partie du plan englobe plusieurs états financiers prévisionnels. Ce sont :

Le bilan prévisionnel du projet

C’est un bilan qui expose la situation patrimoniale de la future entreprise à un instant T, une variable. Ce sont les experts-comptables qui emploient ce type de bilan. Ils utilisent souvent la date de la clôture de l’exercice à la place de cet instant T. Cela va de soi, ce bilan est constitué de deux parties :

  • L’actif : il s’agit des biens dont l’entreprise possède durant le dressage du bilan. Cela implique les stocks, la trésorerie, les immobilisations et les créances clients.
  • Le passif : ce sont toutes les ressources dont l’entreprise dispose aux tiers et qui va être rendue à un moment donné. Cela concerne les capitaux propres et les dettes financières, fiscales, fournisseurs, sociales, etc.

Le compte de résultat prévisionnel

En réalité, ce compte de résultat prévisionnel sert à détailler la formation du résultat en tenant compte de la durée de prévisions. Afin d’y parvenir, il faut prendre en considération le chiffre d’affaires principal de l’entreprise et les charges introduites dans le budget du projet. Généralement, ces charges sont les achats de services et de biens, les salaires des employés, les locations et les charges sociales de l’entreprise.

Le plan de financement prévisionnel

Il s’agit d’un tableau qui représente les besoins financiers d’une entreprise, au départ et sur plusieurs exercices. Celui-ci implique également les ressources financières qui sont affectées en contrepartie. Ce plan de financement vise à stabiliser de manière cohérente les ressources et les besoins de l’entreprise. Il comprend deux tableaux : « le plan de financement initial » et « le plan de financement global » (plan initial + plan sur la durée des prévisions). Ces tableaux permettent de faire la vérification des ressources qui financent tous les besoins initiaux de la concrétisation du projet. De même, ce tableau est utile pour évaluer la netteté de la structure financière sur les exercices budgétisés.

Le budget de trésorerie

Par définition, c’est la projection mensuelle de toutes les entrées et les sorties d’argent durant la période des prévisions. La présence du budget de trésorerie a pour objectif de déterminer théoriquement le solde de la trésorerie de l’entreprise.

D’autres tableaux financiers

Quelques tableaux financiers peuvent être inclus dans l’étude financière. Les plus utilisés sont les tableaux de soldes intermédiaires de gestion, du besoin en fonds de roulement, et de capacité d’autofinancement (CAF). Il y a également les ratios financiers et les tableaux détaillés.