Solde de compte négatif : les solutions

En comptabilité, les termes débiteur et créditeur peuvent devenir une véritable source de confusion, bien que leur différence soit facile à appréhender. En langage courant, un compte bancaire est qualifié de créditeur si le solde est positif et, en cas des avoirs négatifs, le compte est classé de débiteur. Pour un solde débiteur, plusieurs frais s’appliquent au compte bancaire et engagent son titulaire. Afin d’éviter de problèmes financiers, voire administratifs, il est préférable de garder le solde créditeur et nos conseils pourront vous aider à éviter cette situation.

Un compte bancaire débiteur : de quoi s’agit-il ?

Lors d’une transaction, les sommes débitées d’un compte en banque doivent être inférieures ou égales à celles créditées. Dans le cas contraire, on parle d’un solde de compte négatif ou d’un solde débiteur. Cette situation se produit lorsque les dépenses d’un client dépassent ses revenus possibles et ses avoirs. Afin de se rendre compte d’un solde débiteur ou créditeur, une saisie comptable des opérations bancaires devient indispensable.

Dans la majorité des cas, la banque contrôle cette situation et autorise un découvert, mais cela occasionne une privation des moyens de paiements et une impossibilité de prétendre à un prêt.

Solde créditeur ou solde débiteur : comment faire la différence ?

Un compte bancaire peut avoir deux statuts : créditeur ou débiteur. Pour faire la différence, il convient de savoir déterminer le solde d’un compte, ce dernier étant la différence entre le montant des sommes débitées et le montant des sommes créditées. Un crédit concerne tout retrait d’espèces auprès d’un distributeur automatique de banque, un paiement au moyen d’une carte et un prélèvement sur un compte en banque. Quant au débit, il englobe toute somme positionnée dans un compte bancaire.

Après la soustraction, l’une de deux situations suivantes peut survenir.

• Si le résultat est supérieur à 0, le compte est créditeur. Les comptes à solde créditeur démontrent que les rentrées d’argent excèdent par rapport aux dépenses effectuées par le client.
• Si le résultat est inférieur à 0, le compte est débiteur. Les débits dépassent largement les crédits et le compte bancaire est souvent vide.

Pour consulter le solde de votre compte, il suffit de vous rendre auprès d’une agence de votre banque, de trouver un distributeur automatique ou de consulter votre espace personnel en ligne. Toutes les banques disposent d’un site ou d’une application mobile dédiés à cet effet.

Les types de découverts possibles

Votre banque procède au découvert dès que la somme disponible dans votre compte ne suffit pas à une transaction demandée. Selon la situation de votre solde, un découvert peut être occasionnel, autorisé ou non autorisé.

Le découvert bancaire occasionnel

Étant une facilité de caisse accordée par la banque de façon ponctuelle, ce type de découvert permet au client de faire face aux dépenses urgentes et imprévues. Un solde de compte négatif ne vous donne pas nécessairement droit à cette faveur, mais le banquier peut accepter ou refuser selon le profil du titulaire. Lors de l’ouverture de votre compte, il est préférable d’établir un accord par écrit pour que le banquier ne puisse pas changer d’avis.

Le découvert autorisé

Dans certains cas, la banque autorise un compte à être débiteur et cet acte est qualifié de découvert autorisé. Cela vous permet d’effectuer des transactions dont les sommes à retirer excèdent les ressources disponibles sur votre compte bancaire.

Notez cependant la banque a le droit de résilier le découvert autorisé à tout moment. Pour ce faire, elle vous fait part de sa décision par écrit, tout en accordant un préavis de 2 mois. L’annulation de cette décision reste possible si vous effectuez une opération faisant intervenir un crédit supérieur au le montant du découvert convenu.

Le découvert non autorisé

Si le titulaire du compte n’a pas d’autorisation de découvert, la banque a le droit de refuser toutes futures opérations dont le montant dépasse son solde. Cela se traduit concrètement par le rejet d’un chèque ou d’un prélèvement et les frais correspondants. Afin d’éviter une procédure administrative contraignante, il est conseillé de régulariser la situation avant que l’établissement entame une procédure de fichage à la Banque de France.

Les frais applicables à un solde de compte négatif

Pour vous aider à accéder à leur service, votre banque vous accorde un découvert bancaire. Comme toute autre prestation, cette autorisation engendre un coût vous obligeant à vous acquitter des frais suivants.

Agios ou intérêts débiteurs

En échange du découvert, le client paye des frais bancaires appelés intérêts débiteurs ou agios. En principe, ces derniers comprennent l’intérêt et la commission bancaire. L’agio prélevé correspond au montant du solde débiteur et à la durée d’utilisation. Un compte bancaire débiteur est considéré comme un crédit, remboursable avec un taux d’intérêt réglementé par l’usure et fixé par la Banque de France.

Les intérêts débiteurs augmentent proportionnellement avec le temps passé en découvert.

Les commissions d’intervention

Une commission d’intervention désigne un frais bancaire perçu par la banque suite à chaque opération de débit mettant le compte en situation d’irrégularité. Ces commissions interviennent en cas de dépassement d’autorisation de découvert. Certaines banques n’exigent pas ce frais de service, tandis que d’autres le fixent à 8 euros par transaction ou à 80 euros par mois.

Les intérêts débiteurs font référence à un pourcentage du découvert bancaire perçu, quel que soit son montant. Contrairement aux agios, la commission d’intervention est fixe et prélevée suite à un découvert non autorisé.

Les frais d’irrégularités et d’incidents

Il s’agit de frais prélevés par la banque lorsque le montant des ordres de paiement effectué est supérieur au solde du compte. Ils concernent l’émission d’un chèque sans provision, un dépassement de découvert et des rejets de prélèvements.

Avant d’effectuer une opération bancaire, il est conseillé de bien vérifier l’état de votre compte en demandant un relevé de solde. Si les incidents se répètent, vous risquez de faire face à des conséquences plus graves.

Les solutions possibles pour rendre un solde créditeur

Compte tenu des frais et des obligations engageant un titulaire d’un solde négatif, il est nécessaire de rendre votre compte créditeur. Pour ce faire, vous avez trois solutions.

Éviter un découvert en limitant les dépenses

Pour éviter un solde débiteur, la solution la plus simple consiste à agir en réduisant vos dépenses de manière ciblée. Cette action peut devenir difficile si l’on se trouve dans une situation financière incertaine, voire instable. L’idéal serait d’évaluer le budget pour atteindre l’équilibre, réduire davantage les dépenses et avoirs de l’excédent.

Pour faire face à un compte bancaire à solde débiteur, il est recommandé de se constituer une épargne de sécurité à partir d’un compte épargne et d’effectuer des virements réguliers en prévision d’une situation difficile. Vous pouvez réaliser une opération de rachat de crédit pour restructurer vos créances en un taux unique et une mensualité allégée.

Réduire les frais liés à un compte débiteur

Le crédit à la consommation figure parmi les solutions à appliquer pour retrouver un solde créditeur. Cette option vous convient si le taux proposé est inférieur à celui de vos intérêts débiteurs, car il vous permet d’éviter les commissions d’intervention. Certains frais étant inutiles et susceptibles d’être évités, renseignez-vous près de votre agence pour le connaitre. Demander de l’aide pour apprendre à mieux gérer son budget permet parfois de retrouver un équilibre financier.

Opter pour les banques en ligne

Comme les banques en ligne emploient moins de personnel, elles requièrent moins de frais de service que les agences physiques. Outre les coûts attractifs, l’accessibilité de ces institutions en fait une solution à privilégier. Parmi les plus accessibles du marché, Boursorama Banque propose des commissions d’intervention et des agios moins élevés comparés aux banques traditionnelles.