Création entreprise
Entreprendre

Le guide de la création d’entreprise

Par Stéfanie , le 24 septembre 2021

Après avoir trouvé une idée qui vous tient à cœur, il est temps de passer à la vitesse supérieure en mettant en place votre projet de création d’entreprises. Les démarches peuvent s’avérer contraignantes, mais pour y arriver, il suffit de procéder par étapes. Selon les statistiques dévoilées par l’Insee, de nombreux jeunes entrepreneurs se lancent dans cette aventure chaque année et l’effectif ne cesse pas de croitre. On enregistre entre 650 000 et 800 000 créations d’entreprises en France tous les ans, ce qui indique l’attrait du domaine de l’entrepreneuriat sur le territoire français. Si vous désirez procéder à la création de votre entreprise, trouvez dans ce guide les étapes nécessaires à la mise en place d’une société.

Préparer et évaluer une idée pour créer son entreprise

Pour pouvoir réussir dans le domaine de l’entrepreneuriat, l’entrepreneur doit avoir une idée originale et pertinente, même s’il est difficile de savoir si cette idée de création a un potentiel. Elle doit correspondre avant tout à sa personnalité, à ses envies et ses ambitions. Un projet pertinent répond à un besoin identifié avec plus de valeur ajoutée que la concurrence (moins cher, rapidité…) et surtout en adéquation avec le marché.

Afin de définir les forces et les faiblesses d’une idée de création, il faut tester la fiabilité du projet. Le futur dirigeant aura alors un meilleur aperçu du résultat attendu. L’entrepreneur peut intégrer d’autres structures pour tester son projet sans prendre de risque et l’institution spécialisée dans cette tâche existe un peu partout en France. Après avoir intégré la structure et une fois le test effectué, l’idée pourra se confirmer ou bien partiellement valider avec un besoin de réajustement. Pensez également à protéger l’idée de création en déposant une marque ou un brevet pour éviter tout risque de copiage ou d’éventuels problèmes.

Prévisionnel simplifié ou business plan

Pour un projet classique sans financement, il suffit de faire un prévisionnel simplifié. Cela consiste à prévoir l’ensemble des dépenses et des gains générés par l’activité. En réalisant ses prévisions financières et en équilibrant le modèle économique de son projet, le futur entrepreneur étudie plusieurs options. Cependant, il est toujours conseillé de réaliser un business plan afin de se rendre contre de la nécessité de faire évoluer son projet de création d’une entreprise.

Quant au projet nécessitant de gros investissements, établir un business plan parfois appelé plan d’affaires est essentiel. Ce document explique de façon la plus professionnelle possible, le modèle économique de la société, le type de produit ou service proposé, la stratégie à moyen et à long terme ou encore les ressources de financement. En France, il existe des associations et des organismes d’aide à la création d’une entreprise. Parmi ces institutions, on peut citer les chambres de commerce et d’industrie (CCI) qui se chargent d’accompagner les jeunes entrepreneurs dans la construction d’un business plan. Les plateformes en ligne proposent également leurs services pour les prévisionnels financiers.

Valider le projet de création d’une entreprise

La validation d’un projet de création d’une entreprise passe également par quelques étapes.

Choisir la forme juridique

Comme il existe plusieurs formes juridiques d’entreprises en droit français, faire le bon choix s’avère être difficile, surtout pour un entrepreneur débutant. D’une manière générale, il y en a 3 catégories :

  • les entreprises unipersonnelles à savoir le SASU, les EI, l’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée),
  • Les entreprises commerciales et pluripersonnelles comme les SA, SARL, SAS, SNC, SCA…
  • Les entreprises pluripersonnelles civiles

Le choix engendre un certain nombre de conséquences en termes de régime social, de fiscalité, de la rémunération ou encore de la responsabilité. En optant pour la responsabilité limitée, l’entrepreneur n’est responsable qu’à la limite de ses apports à l’entreprise et protège ses biens personnels.

Choisir le statut juridique

En général, le choix du statut juridique dépend de la nature de l’activité, de l’opération de l’entreprise et de la protection ou la transmission du patrimoine privé. Cette option dicte également le régime d’imposition des bénéfices professionnels ainsi que les revenus générés par l’activité.

Parmi les démarches à effectuer lors de la création d’une entreprise, le choix de la forme et du statut juridique figure parmi les plus compliqués. Par conséquent, faire appel à un professionnel comme un avocat spécialisé en droit des sociétés facilitera les tâches de l’entrepreneur lors de la création de son entreprise.

Trouver le lieu de travail et le siège social pour exercer l’activité

Il faut ensuite trouver la meilleure localisation pour édifier le siège social de l’entreprise. Cette étape peut être longue, parfois décourageante lorsque l’on ne parvient pas à trouver le lieu de travail souhaité. Pour ce faire, l’entrepreneur doit établir une liste de ses exigences, faire des recherches sur internet, solliciter les services des agences immobilières ou faire du porte-à-porte s’il le faut. Les critères dépendent de son projet, de sa stratégie ainsi que des modalités d’exercice de son activité (surface, coût, zone géographique, état du local, les activités autorisées, etc.). Une fois le siège social trouvé, l’entrepreneur contracte un bail. Il doit examiner soigneusement toutes les clauses du contrat pour éviter une interruption en cours de création ou d’activité de l’entreprise.

À la recherche des financements de l’entreprise

La création d’une société a un coût et requiert du temps avant que l’activité puisse générer des bénéfices. Comme elle met en avant la possibilité de démarrer le projet, la recherche du financement reste une étape primordiale. On distingue 4 types de financement accessible à un nouvel entrepreneur.

Financement gouvernemental

Les subventions prennent la place du financement de la création d’une entreprise accordée par l’État. Il s’agit de l’ARE, ARCE, ACCRE et de la NACRE ainsi que d’autres aides fournies par les organismes nationaux. Pour monter son entreprise à moindre coût, l’auto-entrepreneur doit limiter ses dépenses. Pour ce faire, il suffit d’éviter les dépenses inutiles et privilégier les prestations en ligne, dans la mesure du possible.

Il faut signaler que les entités concernées organisent de nombreux concours et jeux permettant aux jeunes entrepreneurs de collecter des aides nécessaires à leur projet. Cela offre une visibilité à la future entreprise, en plus de faciliter le financement du projet. Entreprendre en France permet aux nouvelles entreprises de bénéficier des aides et surtout d’être accompagnées par des acteurs experts dans le domaine comme BPI France.

Autres financements

Le financement interne consiste à réunir les sommes directement apportées par les associés et regroupe les apports constituant le capital social. L’entrepreneur peut proposer son épargne personnelle sous la forme d’apports en numéraire ou d’apports en comptes courants. Le financement externe fait référence à un financement généré par le capital-risque, les fonds d’investissement ou encore le système de financement participatif (le crowd founding). Quant au financement bancaire, il est octroyé par la banque de votre choix. Les banques mettent effectivement une somme d’argent à la disposition des entrepreneurs pour faciliter la création de la société.

Réaliser toutes les démarches administratives

Après avoir réalisé les étapes précédentes, il faut procéder à l’immatriculation de l’entreprise. Cependant, les formalités de création à accomplir dépendent du choix du statut juridique. Pour une entreprise individuelle, l’immatriculation est relativement simple et rapide. Il suffit de faire une déclaration en ligne ou sur le site du centre de formalités des entreprises (CFE) compétent. Cette étape consiste à fournir tous les justificatifs demandés auprès de l’Urssaf, de la CCI ou encore de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA).

Pour une société, l’immatriculation marque le début de la date d’acquisition de la personnalité morale de l’entreprise. Il faut faire la rédaction des statuts et procéder au dépôt du capital social. Il est recommandé d’établir les statuts courts et de les compléter par la rédaction d’un pacte d’associés. Une publication d’un avis de constitution dans un journal d’annonces légales termine cette démarche. À partir de cette étape, l’entrepreneur peut déposer les dossiers auprès du CFE pour pouvoir immatriculer son entreprise.

Une fois les formalités administratives achevées, la société recevra à son siège social tous les éléments administratifs indispensables à son fonctionnement. Il s’agit notamment du numéro Siret, de l’extrait K-Bis et du code APE. Le porteur de projet obtient par la même occasion les autorisations nécessaires à l’exercice de son activité. Pour avoir plus d’informations, il faut se renseigner à la CCI ou à la mairie où l’entreprise se trouve.

Comment garantir le succès de son entreprise ?

Quand le projet de création d’une entreprise devient une réalité, l’entrepreneur peut enfin démarrer son activité. Voici quelques conseils pour garantir le succès de son projet. La première clé de réussite est d’avoir une méthode pour chaque décision à prendre. La deuxième consiste à s’entourer des personnes compétentes et de confiance. Au cours des étapes de création d’une entreprise, il y aura sûrement des étapes plus compliquées que d’autres et les organismes d’accompagnement sont souvent d’un grand secours. La dernière consiste à renforcer les liens entre les fournisseurs et les clients. En France, une entreprise qui réussit entretient de bonnes relations avec les tiers.